Le son des cloches

Aloreuuuuuu, je vais commencer par dire que ces derniers temps j'écris des petits textes vite fait, quand l'inspiration me viens. En voici un.

Je me suis inspirée cette fois de la magnifique chanson d'Edith Piaf "Les Trois Cloches" . Et même plus car je lui pique des extraits de texte et une partie de l'histoire (le nom des personnages aussi ).

Enjoy !

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Le Son des cloches

Aujourd’hui c’est jour de fête dans le petit village de Vaugimois. Nous sommes en 1906 et c’est le début du printemps. Les cerisiers qui entourent le village font éclorent leurs bourgeons en fleurs rose pales et blanche. En ce matin heureux, une brise fraîche emporte avec elle quelques pétales avec lesquels les enfants jouent.

Tous les villageois se retrouve dans la petite chapelle du hameau pour fêter la venue au monde de Jean-François Nicot.
Les cloches résonnent haut et fort dans le ciel. Le son est pur, heureux et innocent. Il rappelle ces pétales qui flottent dans l’air et qui, eux aussi, viennent juste de s’ouvrir au monde.
C’est un baptême.

Une cloche sonne, sonne.
Sa voix, d'écho en écho,
dit au monde qui s'étonne:
"C'est pour Jean-François Nicot.
C'est pour accueillir une âme,
une fleur qui s'ouvre au jour,
à peine, à peine une flamme
encore faible qui réclame
protection, tendresse, amour."

Le petit village de Vaugimois est en fête ce jour de juillet 1925. Les cerisiers portent de bons fruits rouges. Des échelles sont adossées aux troncs pour la cueillette des cerises que les enfants assure. Ils en mangent un peu au passage mais tous les paniers qu’ils remplieront aujourd’hui seront pour le banquet.

Peu après 11h, les cloches sonnent de nouveau pour Jean-François mais aussi pour Elise, resplendissante dans sa jolie robe blanche. La mélodie qui vient du clocher est joyeuse, chaude et sucrée comme ces petits fruits que tout le monde va bientôt goûter au dessert…
C’est un mariage.

Toutes les cloches sonnent, sonnent,
Leurs voix, d'écho en écho,
merveilleusement couronnent
la noce à François Nicot.
"Un seul cœur, une seule âme",
dit le prêtre, "et, pour toujours,
soyez une pure flamme
qui s'élève et qui proclame
la grandeur de votre amour."

Ce matin Vaugimois, au fond de sa vallée est en deuil. Bien des années ont passée depuis la dernière fois que les cloches ont chantée pour Jean-François. Et cet hommage qu’elles lui rendent est le dernier qu’elles lui feront. Les villageois, tout en noir, sortent la tête baissée de la chapelle, s’exposant aux flocons qui tombent. Ils recouvrent de leur manteau blanc les toits des maisons, le sol et les branches nues des cerisiers.

Le bruit des cloches résonne dans ce silence ; il est froid, triste mais en même temps plein d’espoir. Il ressemble tellement à cette neige qui tombe.
C’est un enterrement.

Une cloche sonne, sonne,
elle chante dans le vent.
Obsédante et monotone,
elle redit aux vivants:
"Ne tremblez pas, cœurs fidèles,
Dieu vous fera signe un jour.
Vous trouverez sous son aile
avec la vie éternelle
l'éternité de l'Amour."

Mais au printemps suivant la neige aura fondue et les fleurs cerisiers reviendront. Le son des cloches aussi.

FIN